CONTE D'AFRIQUE

                                            L' ARAIGNEE GLOUTONNE

Autrefois, dans la forêt de Danka-Wali, vivait une araignée qui était très grosse. Elle était connue pour sa gloutonnerie et sa paresse. Ce qu'elle aimait par-dessus tout, c'était de se faire nourrir par les autres animaux et les villageois.

Chaque fois que quelqu'un préparait un repas , elle se dépêchait, accompagnée de ses enfants, de se rendre chez cette personne. Une fois sur les lieux, l'araignée affichait un air triste et disait :

-Cher ami, comme tu es bon. Vois-tu, ma famille et n'avons pas mangé depuis des jours, aie pitié et partage avec nous ton repas.

        Par cette ruse, l'araignée inspirait de la pitié et réussissait toujours à obtenir un repas pour elle et ses enfants. C'est ainsi que se nourrissait l'araignée.

Il arriva que la femme du cordonnier et celle du forgeron enfantèrent le même jour. Ils décidèrent chacun de leur côté d'organiser des festivités. De sa toile dans la forêt, l'araignée pouvait sentir la cuisine alléchante provenant des cases en fête. Elle savait qu'en rendant visite au cordonnier et au forgeron, elle recevrait comme d'habitude à manger pour ses petits et elle.

" Il ne faut louper aucun de ces deux festins", réfléchit l'araignée.

Elle appela donc ses deux fils, leur tendit une corde et leur dit :

-Tous les deux, tenez cette corde et attachez- la autour de ma taille

-Toi l'aîné, rends- toi chez le cordonnier et toi le cadet, tu iras chez le forgeron. Dès que le repas sera servi, tirez sur la corde et je viendrai

Mais ce que l'araignée avait oublié dans son plan, c'est que le forgeron et le cordonnier habitaient dans des directions opposées.

   Ses deux enfants prirent alors la route, chacun tenant une extrémité de la corde. L'aîné arriva chez le cordonnier et le cadet le forgeron. La femme du cordonnier avait cuisiné un bon plat de ragoût de poulet. Elle déposa le repas sur une natte en plein milieu de la cour et alla prévenir son mari

-Le repas est servi ! dit la femme

Au même moment, la femme du forgeron déposa un plat fumant de Akara de bananes. Elle appela son mari pour qu'ils commencent à manger.

Les 2 fils de l'araignée suivirent donc les instructions de leur père et se mirent à tirer sur la corde. Celle-ci serra le ventre de l'araignée qui ne pouvait aller ni d'un côté, ni de l'autre.

Les deux enfants continuaient à tirer simultanément. La corde s resserra de plus en plus fort sur le gros ventre de l'araignée.

-Arrêtez de tirer ! Arrêtez de tirer ! criait- il de douleur.

 

MORALE DE L'HISTOIRE / Vivre aux dépens des autres réserve toujours de nouvelles surprises

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