MYTHOLOGIE GRECQUE
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DANS LES MYTHES HEROÏQUES : LE CHEVAL DE TROIE
Troie restait invaincue. Les grecs, épuisés, perdaient courage. Conseillés par Ulysse, ils construisirent "un cheval haut comme une montagne", fait de lames de bois entrelacées et ménageant des ouvertures sur le côté. Ulysse pousse furtivement dans le ventre creux du cheval une élite de cinquante guerriers au moins et le reste de l'armée grecque fait semblant de se retirer, brûle ses baraquements et reprend la mer... pas très loin, jusqu'à l'île de Ténédos où elle se dissimule.
Troie se laisse aller à la joie, ouvre ses portes, visite le rivage abandonné où campait l'armée ennemie et découvre sur la plage l'énorme cheval qu'une inscription présente comme une offrande à Athéna pour obtenir d'elle un heureux retour en Grèce. Certains, méfiants redoutent le piège et demandent qu'on jette à la mer cet inquiétant présent. D'autres, au contraire, proposent de le pousser dans les murs de la cité et d'en orner la citadelle. Cassandre pourtant pressent que des soldats en armes se tiennent à l'intérieur, mais les troyens ne l'écoutent pas, pas plus que Laocoon, le devin, qui ne cesse de dénoncer la traîtrise des grecs. Deux énormes serpents "aux yeux ardents injectés de sang et de feu l'enlacent alors et l'étouffent lui et ses enfants. N'est ce pas un signe des dieux? A grand peine, les troyens ouvrent une brèche dans leur enceinte pour faire entrer jusqu'au coeur de la ville le piège qui leur sera fatal, puis ils sacrifient et fêtent la paix retrouvée.
La nuit venue, une fois la ville "ensevelie dans le sommeil et le vin", les soldats grecs s'extraient des flans du cheval, égorgent les sentinelles, ouvrent les portes de la ville et accueillent leurs compagnons qui, sans bruit, avaient quitté Ténédos et s'étaient approchés du rivage. Alors commence "l'horrible tourmente des armes". Les grecs pénètrent dans les maisons, tuent les troyens endormis. Ils ramènent Hélène aux vaisseaux (elle avait été enlevée par le troyen Pâris alors qu'il était l'hôte des grecs). Les grecs se partagent le butin et les esclaves, et mettent le feu à la ville.